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Ce qui se passe dans le cerveau durant un viol

Pourquoi parle-t-on de sidération lors d'un viol?

Notre système d'alarme, l'amygdale, qui est chargée de décoder les émotions et les stimulis de menaces, va s'activer, déclencher une cascade de réactions pour préparer notre fuite.

Quand une victime est immobilisée par un agresseur, très vite c'est la surchauffe, l'amygdale cérébrale s'affole, les centres nerveux au niveau du cortex censés analyser et modérer les réactions, sont comme dépassés par les signaux d'alerte, c'est la panique totale. L'amygdale surchauffe et donc la victime est dans un état de sidération, comme paralysée, du coup elle ne peut plus se défendre, ni même crier, elle ne peut plus réagir, la victime est dans un état de stress dépassé, elle sent qu'elle va mourir...

Alors pour éviter que le survoltage de cette amygdale provoque un arrêt cardiaque, le cerveau déclenche une sorte de court-circuit en libérant des substances chimiques, notamment de la morphine, de la tétanine, qui vont faire disjoncter le système d'alarme, l'amygdale est isolée [...], résultat, la production de stress est alors stoppée. La victime est comme coupée du monde, de ses émotions. Elle ne ressent presque plus rien, ce qui lui donne un sentiment d'irréalité totale, c'est ça qu'on appelle la dissociation.